LA semaine qui démarre aujourd’hui, lundi 9 décembre, pour se clôturer dimanche prochain constitue le délai constitutionnel (un mois renouvelable une seule fois) accordé à Habib Jemli, le chef du gouvernement désigné, pour former son équipe ministérielle, soumettre ses membres au président de la République et enfin solliciter la confiance des députés.
Donc, la semaine du 9 au 15 décembre (voire le 14 du même mois) sera décisive pour le chef du gouvernement afin qu’il parachève ses consultations avec les partis qui participeront à sa future équipe ministérielle, que leur appartenance soit déclarée publiquement ou qu’elle fasse l’objet d’un accord tacite, et pour qu’il se décide aussi, avec l’aval du parti qui l’a choisi pour former le gouvernement, sur le choix des personnalités qu’on présente comme indépendantes et qui sont pressenties comme pouvant faire partie du futur gouvernement dans le cadre de la décision de confier certains ministères de souveraineté à des personnalités «indépendantes», l’objectif étant d’éviter, autant que possible, de revenir à la politique des quotas partisans, approche à laquelle tout le monde se dit opposé, en premier lieu Ennahdha, le parti déclaré vainqueur des législatives du 6 octobre dernier.
Ainsi, Habib Jemli, qui multiplie les déclarations rassurantes sur l’efficacité et la rentabilité du processus de consultations qu’il a choisi depuis qu’Ennahdha l’a promu pour former le gouvernement tant attendu et qui a promis que le processus en question est sur le point d’aboutir à la constitution d’une équipe ministérielle dans les délais prévus par la Constitution se trouve-t-il dans l’obligation de contenter Ennahdha, plus particulièrement les membres du Conseil de la choura, d’une part, et de satisfaire ou répondre positivement, d’autre part, aux doléances-caprices des partis qui lui ont promis leur soutien au Parlement.
Abdellatif El Mekki, dirigeant du mouvement nahdhaoui connu pour être l’un des leaders de Montplaisir qui ne cache pas son opposition à la politique suivie par le président du parti, a été, samedi dernier, on ne peut plus clair, en déclarant à l’issue de son entretien avec Habib Jemli : «Le chef du gouvernement désigné doit interagir avec Ennahdha quand il s’engage à faire quelque chose ainsi qu’avec les partis qui lui garantissent un appui populaire».
Le message d’Abdellatif Mekki a valeur d’un conseil-avertissement au chef du gouvernement désigné pour lui rappeler au cas où il l’aurait oublié, que le dernier mot quant à la formation du gouvernement revient à Ennahdha.
Donc, Habib Jemli est dans l’obligation de trouver, au cours de la semaine qui débute aujourd’hui, la solution miracle qui permettra à son prochain gouvernement de gagner la confiance du Parlement et qui épargnera à Ennahdha de se compromettre dans un deal qui pourrait entamer sa crédibilité et sa réputation de porte-drapeau de «la ligne révolutionnaire».
eyaelyeslouai
10 décembre 2019 à 10:27
la solution miracle »: qu’elle maux de tête pour l’homme. Le Miracle est qu’il supporte encore. C’est bien qu’il n’a pas jeté l’ éponge
.
Pourquoi ns prenons pour tjrs le faux chemin qui complique de plus en plus notre vie et situation??
J’ai peur que j’arrive à un moment où je deviens convaincu que la malfaisance est une fatalité, une gène propre à ns. Que dieu aide ce pays.